En ce 1er novembre, comme chaque année, nous fêtions la Toussaint. Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Église sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Évangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus. Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
La sainteté n’est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ.
A Sirod, la messe était présidée par le père Philippe Mercier. Dans son homélie, il a comparé cette fête à une journée porte ouvertes de la sainteté et a présenté les différentes galeries à visiter :
- la galerie des officiels : les saints canonisés, reconnus, dûment répertoriés.
- la 2e galerie des gens ordinaires : c’est une salle beaucoup plus vaste, celle des hommes, femmes et enfants qui ont vécu l’Évangile tout simplement et que Dieu a accueillis dans sa maison. C’est la foule immense, que nul ne peut dénombrer, des hommes, des femmes qui ont vécu tout simplement l’une ou l’autre des Béatitudes. Ils ont été certainement les premiers surpris d’entendre le Seigneur leur dire : « Bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle dans les petites choses… Entre dans la joie de ton maître. »
- la 3e galerie complètement inattendue celle-là, mais c’est aussi la merveilleuse surprise de la Toussaint : la galerie de tous « les rescapés de la sainteté ». Ce sont ceux qui ont fait naufrage, les laissés pour compte. Eux aussi, les moins que rien, sont promis à la vie du Dieu Saint. C’est avec ces gens-là aussi que Dieu veut faire des saints. C’est avec des gens imparfaits que Dieu veut faire les saints.
Voilà pourquoi nous osons croire que ces millions et millions d’hommes et de femmes – qui avaient dans leur cœur une petite lumière d’amour qui brillait, à laquelle ils ont été fidèles-, nous osons croire qu’ils sont entrés maintenant dans la lumière de Dieu, qu’ils se tiennent debout devant l’Agneau et proclament d’une voix forte « le Salut est donné par notre Dieu ! » Cette lumière a tout changé, elle les a purifiés. Cette lumière a brûlé leurs refus, cicatrisé leurs plaies, anéanti leurs imperfections. S’il y avait décalage entre leur vie et le dessein de Dieu, c’est Dieu qui a comblé le déficit. Quelle audace de croire cela ! Quelle immense Bonne Nouvelle !